Google+ Fables d'Aeschaton: Fable de la carrière ou se creuser un trou

11/14/2013

Fable de la carrière ou se creuser un trou

Vers la carrière où creuser mon trou
Sans trop comprendre le comment du pourquoi
En sifflotant un “bien sûr que oui moi non plus”
Tel un type qui en déjà marre de pelleter

Marre et ultramarre des mains ensanglantées
Avant même l’annonce du trésor doré
Avant la chanson de Céline sur le plastron
En kevlar anti-attentats de tatas dans le tas

Ou de la loterie des plus mortellement atteints
Après le concours de maisons à faire exploser
Sur l'échelle des blessés de bonne famille
Des qui n'ont rien à se reprocher les pauvres

Caillasse petite et grande à la caisse ça oui
Et comme le mauvais temps vient en pépites
Grêle, tornades, raz de marée, amenez-vous
Qu’on vous la creuse cette fosse commune

Faites confiance en toute chose saignée armée
Et y’en aura pus de patch sur vos plaies
Que ce soit de transport ou transmis sexuellement
Il ne vous reste plus qu’à insérer notre DVD

Dans le plus proche fente possible
À votre portée les conséquences seront ce
Qu’elles seront une fois la formule déployée
Votre corps replié sur lui-même le cou cassé

Pour cause de frère contrôlant ou trafic
D'organes mal tourné dans le bas de la ville
Avec une photo un peu floue d'un car de flics
Entourés de jeunes encapuchonnés extrêmes


Et ensemble vous y sauterez remplir le vide
Même sans le corps plus désirable c certain
D’une star du porno fraîchement assassinée
Chacun de vos sacrifices seront récompensés

Après tout cela résume juste le travail du ciel
Regardez donc le calvaire que vivent les banquiers
Croyez-vous ainsi qu’il y aura des épargnés
Une fois le coffre scientifiquement nettoyé

Soit tuer suffisamment pour hausser la moyenne
Et que la population drastique fonde au soleil
Que les nombres dansent la décroissance
Pour une fois qu’on nous fait une avance

Régionale, nationale et internationale
Assassins cautionnés par nos blouse noire d’État
Accessoires des polichinelles embrigadés
Dans le sale coup tordu d’une poignée de dégénérés

État Policier en bandoulière et taser radioactif
En berne, ne me provoquez pas, signifiant
Passez votre cafard de chemin crétins
Sinon tel un gant serré je vous retournerai

Hélas ce n’est alors-là pas du tout ce dont
Il s’agit dans la vérité il existe diverses races
Au-dessus de notre intelligence et capacités
Des qui feraient pâlir nos choux de super-héros

À leurs côtés je suis un nain donc
Je me défoule sur vous de ma petitesse
D’âme, de corps, et d’esprit si si
Je ne suis pas un des choisis, chteuf! (crache)

Tout en gardant ce combat vertigineux
À l’oeil gauche je m’efforce de l’autre
De répondre adroitement à la demande suivante
Sur le questionnaire hypnotique des douanes

Pour revenir sur la planète où soixante treize fois
Je m’étais incarné avant de faire enfin le grand saut
Et me défaire du corps dont personne n’avait besoin
De ces désirs toujours inutiles au finish

En quoi quel type de joueur de balle j’étais
Pourrait éclairer mes borgnes de patrons
Sur mon futur labeur tête la première au taf
Sauf si guerre au peuple ne rime avec ballon

Disons que je vote pour la pendaison
Que je tire dans le un sur un million
Sans ménager les otages ou les enfants
Quand les dominos sont alignés

Juste parfaitement orchestré par
Les patenteux de notre section génétique
Aux airs de cuivre vieux jazz revampé en technoune
À moins que le temps ne vienne les sauver

Par une technicalité telle que la saison
Comme si une mécanique si complexe
Que le cosmos dans son entièreté
Se fiait à un quelconque calendrier*

Pour s'assurer que les survivants
Envieront les trépassés...

* Référence au poème:
Héroïne grise sur le pont des degrés

DanleMiel, 14 nov. 2013

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